Quelques morceaux de moi

Juste... quelque chose.

Je cherche quelque chose, je ne sais même pas vraiment quoi, je sais juste que je cherche quelque chose et que je le saurais quand je l’aurais trouvée. Parce qu’il me faut cette chose, parce qu’il me manque quelque chose, parce que je ne suis pas… parce que je ne suis pas ce qu’il faut, ce que je devrais être, ce qu’on attend de moi, ce que moi-même je voulais être.

"Parfois, elle rêvait de se noyer, ou tout au moins de faire semblant de s’être noyée. Laisser sa veste et son téléphone sur une plage et partir à la nage. Elle pourrait être n’importe qui. Elle pourrait recommencer de zéro. Elle pourrait faire mieux, cette fois."

J’ai trouvé ces mots quelque part, je ne me souviens plus où exactement et ça n’a pas d’importance. Ces mots auraient pu être les miens tant ils me correspondent. Cette idée de partir, de laisser ce qui existe déjà et d’essayer de s’en débarrasser pour pouvoir créer autre chose de nouveau, de mieux, pour essayer de se donner une seconde chance, la chance de ne pas refaire les mêmes erreurs, d’arriver à construire quelque chose qui compte vraiment, c’est une idée que j’ai eu de nombreuses fois. Un peu comme si j’appuyais sur la touche permettant d’effacer la partie d’un jeu vidéo pour ensuite en recommencer une nouvelle, pour recommencer tout à zéro avec à la fois de nouvelles cartes mélangées à certaines qui restent identiques.

Il me semble de plus en plus évident que le monde ne veut pas de moi et que je ne veux pas non plus de ce monde. Je me contente de faire avec, puisque l’on m’a mise ici. Je trouve cela stupide de dire que la vie est un cadeau, parce que si c’était un cadeau on aurait le choix de le refuser poliment, or, on ne peut pas faire cela, la vie nous tombe dessus et arrive notre naissance, notre premier souffle, nos premiers pas, etc… sans que l’on puisse dire non, sans que l’on puisse décider quoi que ce soit. Ce n’est pas moi qui ait décidé de lancer une nouvelle partie, le jeu m’a embarquée dedans tout seul. Moi, mon seul choix, c’est de survivre ou de mourir. J’aimerais tellement changer les choses… j’aimerais avoir quelque chose qui rendrait ma survie moins pénible, à défaut d’avoir le pouvoir de me faire oublier que je survis et que je ne vis pas.