Quelques morceaux de moi

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janvier 2020

2019 est mort, vive 2020...

J'arrive à émerger difficilement. Il a fallut que je dorme un peu, que je passe un temps considérable dans la salle de bain, et que j'arrive à reconstituer ma soirée/nuit du Nouvel An. Ce n'est pas très glorieux. On a fait quelques folies au niveau du repas, on a mangé quelques petites choses inhabituelles. On a même fait un cocktail au rhum... qui n'a pas fait long feu, bien entendu. Je crois me souvenir qu'on formait une belle bande de six personnes ivres, marchant d'un pas vacillant dans les rues en racontant des conneries. Je ne sais plus vraiment si on était six ou sept, (...)

...

Selon ma mère, il ne faut jamais réfléchir trop loin, penser à un avenir trop sombre et sans aucun espoir. Pourquoi ? Parce que d’après elle, il faut faire au mieux, et qu’il faut essayer de sauvegarder l’humanité, que c’est notre rôle, que ça peut être la place de chaque individu dans le monde, le destin, en quelque sorte. Mais l’humanité est déjà pourrie jusqu’à la moelle ! La preuve, entre ma mère qui a déjà vécu plus de quarante ans sur cette terre, et mon frangin qui n’a même pas encore la majorité, c’est ma mère qui est l’optimiste ; on ne croit (...)

Écrasée

La radio crachant milles mots que j'essaye de ne pas écouter... je ne supporte pas cette manie du bruit, cette habitude qu'ont certains de toujours laisser la télé ou la radio allumée en fond pendant qu'ils font autre chose. Il y a tant de choses comme ça, que je ne peux plus supporter. Dès que je tente d'expliquer ce que cela me fait, ce que je ressens lorsque je suis emportée dans tous ces mots, ces voix, ces événements, on me trouve étrange et on me balance avec dédain que je suis trop sensible. Oui, je suis sensible. Et oui, sûrement bien trop pour ce monde. Mais je ne l'ai (...)

Pas là

Journée dans le brouillard. Je suis sortie courir un peu mais je me sentais toujours aussi... éloignée de tout. C'est un peu comme si pour compenser les moments où je suis trop sensible - c'est-à-dire les 3/4 du temps -, j'avais des moments où il m'est impossible de penser ou de ressentir. Aujourd'hui, je n'ai rien fait. Pourtant, si je fais un effort pour me rappeler, j'ai fait pas mal de choses. Préparer un petit déj bien copieux, m'occuper de mes chats, finir le livre que je dois rendre demain à la médiathèque, sortir courir une bonne heure dans le froid et le vent, écrire et (...)

Rêveries d'un autre monde

I might as well be on Mars / You can't see me / I might as well be the Man on the Moon / You can't hear me / Oh, can you feel me so close / And yet so far / Baby, I might as well be on Mars... J'ai réussi à rêver un peu, pendant cette interminable journée. Peut-être que ça semble quelque peu cliché mais... j'ai rêvé d'un autre monde. Et ça m'a aidé à supporter... eh bien, tout ce que j'avais à supporter. Souvent, j'ai cette impression de venir d'ailleurs, d'être tellement en dehors de tout ce qui existe dans ce monde-là... (...)

La rage au cœur

Putain de journée... C'est quand même assez rare que j'ai des journées où je me retrouve dans un état pareil, généralement c'est plus quelque chose qui ne dure que quelques heures. Mais là, j'ai eu la rage. Et pourtant, je n'avais aucune véritable raison d'être aussi en colère, d'avoir cette envie d'exploser à tout moment. J'avais même tout pour passer une journée des plus calmes. Un vendredi sans boulot, du temps pour moi et pour essayer enfin de dormir correctement, du silence pour écouter des chansons magnifiques et apaisantes... j'avais tout pour réussir à mettre mon (...)

Inutile

Encore cette impression, celle ne de ne savoir rien faire, de n'être qu'un boulet, une personne maladroite dans tous les domaines... Pourquoi chaque moment de ma vie me donne cette impression ? Je me sens tellement mal, les larmes aux yeux pour un rien, la colère contre tout le monde moi y compris, tout ça forme quelque chose de vertigineux qui me fait perdre pied. C'est à croire que je n'ai vraiment rien à faire ici, que j'aurais dû naître ailleurs, dans un petit recoin sombre de l'univers là où personne n'irait me chercher et où j'aurais pu continuer de rêver comme une enfant (...)

Le psy

Depuis plusieurs années, l'idée de voir un psy me semblait complètement stupide. Dans mon enfance, j'étais suivie par une psy, une gentille vieille dame, qui m'aidait et veillait à ce que les disputes entre mes parents ne m'affectent pas trop, ne me perturbent pas dans ma petite vie de fillette. J'ai arrêté de la voir à mes dix ans, je m'en sortais toute seule. Ensuite, je n'ai plus pensé aux psys. Mais lorsque j'ai recommencé à me sentir perdue, je me suis dis que ça allait peut-être m'aider. Et j'ai erré de psy en psy, de rendez-vous en rendez-vous, des moments affreux et (...)

So what ?

Et bien, rien de nouveau. Oh si, juste une chose : le rendez-vous avec le psy a été un échec total. J'ai à peine évoquer quelques uns de mes problèmes les moins importants, mais déjà je sens que ça ne va pas. D'abord, j'ai eu droit à une écoute distraite, à des espèces de marmonnements qui sonnaient comme des conseils lancés au hasard sans savoir si je les avais entendus ou pas... en fait, je pense que le psy avait fumé avant le rendez-vous et qu'il était défoncé. Rien de neuf, donc. Je sombre toujours, toujours plus loin... (...)

Dreamcatcher

Je suis chez ma mère, là. Elle écoute la radio. Elle danse, elle chante, elle s'éclate ; je l'entends parfois rire dans la cuisine. Pendant que moi, dans les chambres à l'étage, j'écoute "Rocket man" de Elton John, avec mon petit MP3, et que j'ai presque envie de pleurer. Je ne pleure pas, je retiens mes larmes. Et je vais descendre les escaliers, sourire à ma mère. Parce que je suis comme ça. Je ne sais pas faire autrement. Je ne sais pas comment faire pour que l'on puisse comprendre pourquoi je pleure. Je ne sais pas comment faire face à toutes les questions qu'on me poserait si (...)