Quelques morceaux de moi https://morceauxdemoi.journalintime.com/ fr 2020-04-08T21:38:14+02:00 https://morceauxdemoi.journalintime.com/Mieux-vaut-ne-rien-dire Mieux vaut ne rien dire Je crois que je suis entrain d’envisager la solution de ne plus parler. M’enfermer dans le silence pour ne plus risquer de dire des choses que je regretterai. Et surtout, ne plus parler pour qu’on me parle moins également et que je reçoive moins de mots terribles. À quoi bon parler si personne n’écoute vraiment ? Mieux vaut ne rien dire. J'en viens à détester ma propre voix, à détester entendre cette espèce de cassure parce que j'ai la gorge serrée et que je me retiens de pleurer. Parler est un supplice. Parler, c'est dévoiler des choses sur soi et en demander sur les Je crois que je suis entrain d’envisager la solution de ne plus parler. M’enfermer dans le silence pour ne plus risquer de dire des choses que je regretterai. Et surtout, ne plus parler pour qu’on me parle moins également et que je reçoive moins de mots terribles. À quoi bon parler si personne n’écoute vraiment ? Mieux vaut ne rien dire. J’en viens à détester ma propre voix, à détester entendre cette espèce de cassure parce que j’ai la gorge serrée et que je me retiens de pleurer. Parler est un supplice. Parler, c’est dévoiler des choses sur soi et en demander sur les autres. Et je ne peux pas supporter de me confier, pas plus que je ne supporte d’entendre les autres me parler de leurs vies… Quand quelqu’un me raconte quelque chose, le plus souvent ça ne m’intéresse tellement pas que j’ai envie de hurler pour qu’il ou elle se taise. Tous ces gens qui brassent de l’air et qui s’attendent à une réponse, qui s’attendent à ce que je fasse comme eux… Je ne peux pas. Les seuls moments où j’agis comme ça, c’est quand je suis bourrée. Au milieu de la fête, avec de l’alcool dans le sang, je suis en mesure de faire assez bien semblant que je me préoccupe vraiment des autres. Et je parle beaucoup, quand je suis ivre, je parle parfois même trop et ça ne me dérange même pas ; dans ces moments-là, c’est le ras-le-bol qui parle, le "je m’en fous de tout". Personne, pas même ma famille, n’a cherché à comprendre mes mots, alors que j’ai essayé de me confier même si c’était presque insurmontable pour moi. Je vais arrêter d’essayer de me faire entendre ; tout le monde fait du bruit et ma voix se noie dans la masse. Mieux vaut que je me taise…

Je n’écrirai plus ici. Ecrire ici revient à continuer de hurler parmi la foule sans avoir la moindre chance de donner un sens à mes mots. Maintenant, je serai silencieuse. Et peut-être qu’on me laissera disparaître…

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2020-04-08T21:38:14+02:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Decision Décision Une fois, j'ai vu un film avec un gars qui ne supportait plus de vivre. Il fait une sorte de pari, il se donne six mois pour chercher une raison de vivre et de croire en son existence, et si il ne trouve rien d'ici là il se décidera à mourir. J'ai décidé de faire pareil. Je me donne six mois. Jusqu'à mon prochain anniversaire. Mourir le jour de mes 23 ans, je trouve que cela a un côté poétique. Je me laisse six mois pour trouver une raison suffisamment forte pour réussir à virer la mort de mes pensées. Chaque jour, je me sens un peu plus inutile. J'essaye pourtant de me battre Une fois, j’ai vu un film avec un gars qui ne supportait plus de vivre. Il fait une sorte de pari, il se donne six mois pour chercher une raison de vivre et de croire en son existence, et si il ne trouve rien d’ici là il se décidera à mourir. J’ai décidé de faire pareil. Je me donne six mois. Jusqu’à mon prochain anniversaire. Mourir le jour de mes 23 ans, je trouve que cela a un côté poétique. Je me laisse six mois pour trouver une raison suffisamment forte pour réussir à virer la mort de mes pensées.

Chaque jour, je me sens un peu plus inutile. J’essaye pourtant de me battre encore, je tente de résister, de me dire que même s’il n’y a pas grand-chose à quoi me raccrocher il y a toujours au moins un petit truc… ça ne suffit pas. J’ai l’impression de tomber dans un gouffre infini, de tomber toujours plus bas, de tomber et de tomber encore sans que rien ni personne ne puisse arrêter ma chute.

Pourquoi je me lève le matin ? Qu’est-ce que je fais là, en vie, à respirer de l’air et à parler, si c’est pour que personne n’écoute vraiment et que rien ne change ? Pourquoi je fais encore semblant de chercher des projets d’avenir alors qu’au fond de moi je n’y crois pas une seconde ?

Je… j’ai l’impression d’être déjà morte…

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2020-04-02T18:40:01+02:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Seule-au-monde Seule au monde Chaque jour ressemble au précédent. C'était déjà le cas avant le confinement, ça l'est toujours, maintenant. Je sors me balader, seule, j'évite les chemins et les routes, je ne croise jamais personne dans les montagnes et les forêts. Ma mère et mon frère essayent de rendre les choses normales, d'organiser des soirées de jeux en famille, de mettre de la musique ou des films. Mais cela ne change rien à mon état intérieur. Je souffre toujours. Je souffre et c'est pire encore que si j'avais le coronavirus, parce qu'on finira par trouver un remède et un vaccin contre ce foutu virus. Chaque jour ressemble au précédent. C’était déjà le cas avant le confinement, ça l’est toujours, maintenant. Je sors me balader, seule, j’évite les chemins et les routes, je ne croise jamais personne dans les montagnes et les forêts. Ma mère et mon frère essayent de rendre les choses normales, d’organiser des soirées de jeux en famille, de mettre de la musique ou des films. Mais cela ne change rien à mon état intérieur. Je souffre toujours. Je souffre et c’est pire encore que si j’avais le coronavirus, parce qu’on finira par trouver un remède et un vaccin contre ce foutu virus. Ma souffrance n’a pas de remède, puisque pour en trouver un, il faudrait déjà que j’arrive à savoir de quoi je souffre exactement. De la solitude, bien sûr. Mais il y a autre chose, il y a toujours autre chose…

Même sans le confinement, j’aurais arrêté de voir le psy. Notre dernier rendez-vous m’a fait définitivement comprendre qu’il ne peut rien pour moi. Je le savais, mais ça ne m’a pas empêché d’être triste et déçue. Une part de moi s’est encore laissé avoir par l’illusion, par l’espoir… et ensuite, je l’ai amèrement regretté. Je ne veux voir ni psy ni ami ni famille. Parce qu’ils restent dans leur monde et qu’ils ne peuvent pas ne serait-ce qu’entrapercevoir le mien. Je suis seule dans mon propre monde minuscule. Et j’ai mal.

J’ai les yeux qui me brûlent à force de pleurer et de passer trop de temps devant l’écran de mon ordinateur. Mais peu m’importe, je pourrais même devenir aveugle que ça ne me changerait rien, au fond. Idem pour mes oreilles, que je maltraite régulièrement ces jours-ci en redécouvrant une à une les chansons de Fear Factory. Finir sourde et aveugle n’est pas mon but, mais si cela finit par m’arriver, je m’en moque. Ce sera comme avec ma dépression, j’imagine. Certains me plaindront, d’autres s’énerveront contre moi en disant que je l’ai bien cherché et que c’est de ma faute, il y aura des personnes qui chercheront sans cesse des solutions pour que tout redevienne comme avant, il y en aura d’autres qui me mentiront soit-disant pour mon bien, d’autres qui n’hésiteront pas à me blesser avec la vérité parce qu’ils penseront que rajouter une plaie à quelqu’un qui en est couvert ça n’est pas bien grave… et au final, personne ne pourra faire quoi que ce soit. C’est dur d’aider quelqu’un à retrouver sa propre force de guérison, hein. Je l’ai fait, pour certaines personnes, je les ai aider à retrouver cette force, cette croyance, cette confiance en eux-mêmes, cette certitude qu’ils avaient les clefs de leur propre guérison. Combien de temps encore devrais-je attendre avant de rencontrer quelqu’un qui pourra faire de même avec moi ? Je ne sais pas, je ne sais plus… je finis par ne plus croire qu’une telle personne existe. J’ai envie de mourir, de fuir pour de bon dans mon petit monde. Seule avec moi-même. Et c’est déjà bien assez… je suis mon propre monstre, je suis sûrement l’un des meilleures reflets de ce qu’est l’humanité : quoi qu’il puisse arriver, l’humanité cause toujours sa propre perte…

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2020-03-26T06:15:50+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Tout-ca-n-a-aucun-sens Tout ça n'a aucun sens En ce moment, il suffit d'écouter la radio pour se rendre compte à quel point les gens peuvent devenir encore plus idiots que d'habitude à cause du coronavirus. Je l'ai toujours dit : les humains sont cons. Et je m'inclus dans le lot, bien entendu. Peut-être que finalement, ce virus est le seul moyen que la Terre a trouvé pour se débarrasser de nous. Beaucoup de personnes se sentent oppressées, angoissées. Certains au contraire se découvrent une sorte de courage et décident de participer à "la guerre", comme le dit notre incapable de président ; ils cherchent un remède, une En ce moment, il suffit d’écouter la radio pour se rendre compte à quel point les gens peuvent devenir encore plus idiots que d’habitude à cause du coronavirus. Je l’ai toujours dit : les humains sont cons. Et je m’inclus dans le lot, bien entendu. Peut-être que finalement, ce virus est le seul moyen que la Terre a trouvé pour se débarrasser de nous.

Beaucoup de personnes se sentent oppressées, angoissées. Certains au contraire se découvrent une sorte de courage et décident de participer à "la guerre", comme le dit notre incapable de président ; ils cherchent un remède, une solution, ils luttent de leur mieux. Pourquoi pas. C’est une cause comme une autre à défendre. Une partie de moi envient ces personnes-là, parce qu’elles ont la conviction de faire quelque chose de bien.

Je pourrais tomber malade, moi aussi. Je pourrais aussi aller faire du bénévolat auprès de ceux qui en ont besoin. Je pourrais également choisir faire l’autruche et de faire comme si de rien n’était. Je pourrais mourir en me faisant écrasée par une voiture en allant faire mes courses, lundi prochain. Pourquoi cela ne semble pas m’atteindre ? C’est comme si j’observais tout et que je ne voyais rien. Peut-être que c’est moi, la pire des connes de l’humanité…

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2020-03-22T05:43:08+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Autre-niveau Autre niveau Alors ça y est, le confinement a été déclaré. Super. Je me sentais déjà bien solo, mais là, au moins j'ai une sorte d'excuse. En un sens, tout est pire encore. Je tourne en rond dans ma propre tête, je ne dors plus qu'une heure ou deux par nuit, et j'arrête pas de sortir dans les montagnes pour courir, escalader, hurler, m'écorcher les mains dans les ronces, pleurer contre le sol de terre dure... et ensuite je retourne chez moi m'enfermer et tenter de dissimuler les traces qui pourraient dévoiler le monstre en moi. C'est un autre niveau, maintenant. Comme dans les jeux vidéos Alors ça y est, le confinement a été déclaré. Super. Je me sentais déjà bien solo, mais là, au moins j’ai une sorte d’excuse. En un sens, tout est pire encore. Je tourne en rond dans ma propre tête, je ne dors plus qu’une heure ou deux par nuit, et j’arrête pas de sortir dans les montagnes pour courir, escalader, hurler, m’écorcher les mains dans les ronces, pleurer contre le sol de terre dure… et ensuite je retourne chez moi m’enfermer et tenter de dissimuler les traces qui pourraient dévoiler le monstre en moi.

C’est un autre niveau, maintenant. Comme dans les jeux vidéos lorsqu’on arrive à une étape qui se démarque des précédentes par sa complexité, une étape qui nécessite des heures et des heures pour être résolue. Sauf que la vie n’est pas un jeu vidéo, sinon j’aurais tout fait pour trouver le moyen de relancer une nouvelle partie, pour être quelqu’un d’autre, pour effacer le monstre. Je parle de jeux vidéos parce que j’ai recommencé à y être accro, je crois. Certains paniquent, et pendant ce temps, moi je ressors mes vieux jeux et ma console des cartons de déménagement… chacun ses priorités. Demain, j’irai m’acheter une bouteille de Jack Daniel. J’essayerai d’oublier que la dernière fois que j’ai voulu faire la fête j’ai failli violer quelqu’un. J’essayerai d’oublier que je n’ai aucun avenir pour ne pas avoir une fois de plus la tentation de me tuer.

J’aimerais que le corona débarrasse le monde de ma carcasse… parce que je n’en ai pas le courage.

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2020-03-17T05:25:38+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Panique-a-bord Panique à bord Ce qui est marrant avec le coronavirus, c'est que d'un coup ça change la donne. Pourquoi ? Parce que j'ai cette espèce de satisfaction à voir des tas de gens paniquer, de les voir stresser et angoisser, de les voir devenir un peu comme moi, en fait ; les crises d'angoisse et autres moments de stress intense faisant partie de mon quotidien, ça ne me dérange pas vraiment d'avoir un nouveau potentiel sujet sur lequel paniquer. Et puis, j'ai aussi eu la pensée inévitable : si je me retrouve avec le coronavirus, peut-être réussira-t-il à me tuer, puisque j'en suis incapable seule. Donc, Ce qui est marrant avec le coronavirus, c’est que d’un coup ça change la donne. Pourquoi ? Parce que j’ai cette espèce de satisfaction à voir des tas de gens paniquer, de les voir stresser et angoisser, de les voir devenir un peu comme moi, en fait ; les crises d’angoisse et autres moments de stress intense faisant partie de mon quotidien, ça ne me dérange pas vraiment d’avoir un nouveau potentiel sujet sur lequel paniquer. Et puis, j’ai aussi eu la pensée inévitable : si je me retrouve avec le coronavirus, peut-être réussira-t-il à me tuer, puisque j’en suis incapable seule. Donc, panique à bord oui, mais plus pour les autres que pour moi, au final.

Demain, je sors faire la fête. La semaine prochaine aussi. Autant tout foutre en l’air, puisque tout part déjà complètement en live…

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2020-03-13T20:23:40+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/I-m-sorry-so-sorry I'm sorry... so sorry A mon inconnue connue : si tu savais comme je m'en veux de ne pas être aussi courageuse que toi. A mon père : je suis désolée, désolée de t'imposer mon bordel émotionnel et de m'être encore une fois trompée en croyant que tu pourrais ne pas me décevoir. A mon frère N : j'aimerais être un meilleur modèle pour toi, petit frère... un jour, peut-être me pardonneras-tu d'avoir failli à mon devoir de sœur. A la seule personne que je peux encore appeler une "amie", c'est-à-dire L : je suis tellement désolée de ne pas pouvoir te rendre ton amitié, de ne pas réussir à me A mon inconnue connue : si tu savais comme je m’en veux de ne pas être aussi courageuse que toi.

A mon père : je suis désolée, désolée de t’imposer mon bordel émotionnel et de m’être encore une fois trompée en croyant que tu pourrais ne pas me décevoir.

A mon frère N : j’aimerais être un meilleur modèle pour toi, petit frère… un jour, peut-être me pardonneras-tu d’avoir failli à mon devoir de sœur.

A la seule personne que je peux encore appeler une "amie", c’est-à-dire L : je suis tellement désolée de ne pas pouvoir te rendre ton amitié, de ne pas réussir à me confier à toi comme tu le fais avec moi ; je ne te mérite sûrement pas.

A toi, "Petit Prince" : je n’aurais pas dû croiser ta route, tu es bien plus heureux sans moi, aussi je te demande de m’excuser pour toute la peine que je t’ai causé ; garde ton innocence en restant loin de moi.

A Val, mon "frère-pas-de-sang-qui-a-quand-même-était-mon-frère" : je ne sais pas si nous nous reverrons, toi et moi, mais je suis vraiment désolée d’avoir fui et de t’avoir laissé derrière moi affronter les ennuis tout seul.

A la bande de joyeux fous chez qui j’ai fait la fête vendredi : désolée, désolée pour tout ce que j’ai dit et fait, désolée d’être le nuage noir qui assombrit la bonne humeur de ce groupe soudé que vous formez tous…

Je crois que j’avais besoin d’écrire ces mots. Encore une fois, ce sont les excuses que je ne donnerai jamais en face à face… et pour ça aussi je m’en veux. Je suis si lâche…

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2020-03-10T03:24:00+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Une-autre-fete-sans-importance Une autre fête sans importance "Comment croire que je suis autre chose que la fille qui ne fait jamais les choses assez bien ?" Je me rappelle avoir écrit cette phrase, il y a environ un an. Je ne crois pas avoir progressé par rapport à ces mots, je les vois tels qu'ils sont, et ils sont toujours d'actualité, ils sont toujours les miens parce que je les ai écrit mais aussi parce que si je les écrit aujourd'hui ils sortent directement de mon cœur comme autrefois. Une fête d'anniversaire, vendredi soir. Cette soirée m'a rappelée le désastre de la nuit de samedi, la semaine dernière. Parce que pour ces deux "Comment croire que je suis autre chose que la fille qui ne fait jamais les choses assez bien ?"

Je me rappelle avoir écrit cette phrase, il y a environ un an. Je ne crois pas avoir progressé par rapport à ces mots, je les vois tels qu’ils sont, et ils sont toujours d’actualité, ils sont toujours les miens parce que je les ai écrit mais aussi parce que si je les écrit aujourd’hui ils sortent directement de mon cœur comme autrefois.
Une fête d’anniversaire, vendredi soir. Cette soirée m’a rappelée le désastre de la nuit de samedi, la semaine dernière. Parce que pour ces deux soirées-là, j’étais complètement délirante et seule dans mes propres délires, et que même si personne ou presque ne l’a remarqué, moi, j’en avais parfaitement conscience. Je savais que j’étais ridicule, que je disais trop de choses alors que j’aurais dû me taire, que je n’étais à ma place nulle part parmi tout ce monde. D’ailleurs, je vagabondais sans cesse d’un groupe de personnes à un autre, cherchant à attirer l’attention ; je me faisais l’effet d’un chien qui quémande des caresses. Les soirées et les fêtes sont sensées m’aider à m’oublier… en ce moment, je crois que cela ne marche plus. Comment faire ? Quel sera mon prochain défouloir, ma prochaine distraction ?
Je ne sais pas quoi faire, je ne fais que suivre les événements. J’essaie d’oublier qu’on m’oublie. J’essaie de m’oublier parce que c’est plus supportable, comme ça.

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2020-03-08T20:08:46+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Une-nuit-de-plus Une nuit de plus "Je ne te le dirais jamais, mais tu me manques. Tu me manques alors que nous ne nous sommes jamais vues, comme si tu étais faite de vent et que mes yeux ne pouvaient te voir vraiment, comme s’ils étaient seulement capables de distinguer un changement dans l’air, infime signe de ta présence. Tu ne sauras jamais que je continue d’écrire des mots en pensant à toi. Je ne te le dirais pas. Mes mots sont ce que je suis ; ils peuvent être des plumes tout en étant des poignards… " J'ai écrit ça à l'instant. Souvent, des envies d'écrire me viennent le soir, ou plutôt, la nuit, "Je ne te le dirais jamais, mais tu me manques. Tu me manques alors que nous ne nous sommes jamais vues, comme si tu étais faite de vent et que mes yeux ne pouvaient te voir vraiment, comme s’ils étaient seulement capables de distinguer un changement dans l’air, infime signe de ta présence. Tu ne sauras jamais que je continue d’écrire des mots en pensant à toi. Je ne te le dirais pas. Mes mots sont ce que je suis ; ils peuvent être des plumes tout en étant des poignards… "

J’ai écrit ça à l’instant. Souvent, des envies d’écrire me viennent le soir, ou plutôt, la nuit, lorsque je ne dors pas. Comme cette nuit. Tant de choses m’échappent… je ne sais plus après quoi je cours, mais je continue de courir, je ne peux pas m’arrêter. J’aimerais pourtant m’arrêter, me reposer. Je ne trouve plus le sommeil, le vrai sommeil réparateur, je ne dors que quelques heures et elles sont faites de cauchemars et de rêves perturbants. Certains font des croix pour compter un jour de plus où ils ont réussi à survivre, moi je fais de même mais je compte les nuits. Une nuit de plus à fixer le ciel sombre, la lune changeante, les étoiles si lointaines, les nuages qui voyagent et qu’on ne voit pas toujours… Je suis si fatiguée.

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2020-03-06T01:53:47+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Pere Père "Comme tous les jours / Y a ce trou dans ma vie / Rien ne dure toujours / Il est parti sans détours / Loin de moi désormais il vit / La fille qu’il laisse a le cœur lourd / Et n’ose plus espérer son retour... " "Comme tous les jours / Y a ce trou dans ma vie / Rien ne dure toujours / Il est parti sans détours / Loin de moi désormais il vit / La fille qu’il laisse a le cœur lourd / Et n’ose plus espérer son retour… "

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2020-03-02T21:51:00+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Ma-vie-en-vrac Ma vie en vrac C'est toujours ainsi. Une idée vient, j'essaye d'y réfléchir et de la soupeser, elle reste, elle s'impose comme un élément clef de ma vie, elle devient réelle parce que je finis par la concrétiser et lui donner corps, et alors elle se déchaîne et embarque au passage une partie de moi qui avait encore eu la folie d'espérer quelque chose. J'avais écrit ces mots, il y a longtemps, à peu près au moment où mes moments de crise ont débuté. Les vraies crises, je veux dire. Celles qui m'ont fait passer pour une folle auprès de pas mal de personne parce qu'ils m'ont vue gueuler et C’est toujours ainsi. Une idée vient, j’essaye d’y réfléchir et de la soupeser, elle reste, elle s’impose comme un élément clef de ma vie, elle devient réelle parce que je finis par la concrétiser et lui donner corps, et alors elle se déchaîne et embarque au passage une partie de moi qui avait encore eu la folie d’espérer quelque chose.

J’avais écrit ces mots, il y a longtemps, à peu près au moment où mes moments de crise ont débuté. Les vraies crises, je veux dire. Celles qui m’ont fait passer pour une folle auprès de pas mal de personne parce qu’ils m’ont vue gueuler et pleurer pour des choses anodines et que cette attitude n’avaient pour eux aucun sens.

Retour chez le psy demain. Mon troisième rendez-vous. Trois quart d’heure de gêne pendant lesquels je vais trop parler, trop espérer, trop me confier… et au final, sortir déçue, dégoûtée, en miettes…

Aujourd’hui, je crois que c’est la première fois que j’ai eu envie d’appeler mon paternel. Et honnêtement, je ne sais toujours pas s’il s’agit d’un bon ou d’un mauvais signe. On parle quand même de mon père, et de tout le passé lourd que cela implique, de toute la charge émotionnelle qu’il apporte avec lui, charge qui risque de me faire dérailler à nouveau.

Trop de bordel dans mon existence… mon âme devait être complètement bourrée et défoncée au moment du choix avant la réincarnation sur le plan terrestre, je pense.

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2020-02-24T21:46:30+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/If-I-just-lay-here If I just lay here... Je crois que je n'ai jamais eu autant envie d'en finir qu'il y a quelques minutes. Je ne suis même pas sûre d'être véritablement calmée là. On fête l'anniversaire de mon petit frère, ce soir, et moi je veux juste m'allonger et ne rien faire, ne rien voir, ne rien entendre, ne rien penser... Je ne fais que m'écouter en boucle la chanson "Chasing cars" de Snow Patrol, j'essaye de faire comme si j'étais déjà morte et que je pouvais me fondre dans cette chanson pour mieux disparaître. Pourquoi je n'arrive plus à me convaincre qu'il y a encore de l'espoir ? Pourquoi rien ne me semble Je crois que je n’ai jamais eu autant envie d’en finir qu’il y a quelques minutes. Je ne suis même pas sûre d’être véritablement calmée là. On fête l’anniversaire de mon petit frère, ce soir, et moi je veux juste m’allonger et ne rien faire, ne rien voir, ne rien entendre, ne rien penser… Je ne fais que m’écouter en boucle la chanson "Chasing cars" de Snow Patrol, j’essaye de faire comme si j’étais déjà morte et que je pouvais me fondre dans cette chanson pour mieux disparaître. Pourquoi je n’arrive plus à me convaincre qu’il y a encore de l’espoir ? Pourquoi rien ne me semble assez important pour m’empêcher de commettre l’irréparable ?

Plus j’écris et plus je crois que je me perds, plus je parle et plus on me lance de mots qui me blessent… comme si je tentais malgré moi de retrouver espoir et qu’à chaque fois on me jetait en pleine face que je me suis encore fait des illusions…

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2020-02-13T21:22:07+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Je-suis-un-desastre Je suis un désastre Nouvelle soirée. Nouveau moment passé à me demander ce que je fous là, au milieu de tous ces gens qui font la fête et qui s'amusent. J'ai rencontré un type qui m'a fait penser à mon ancien ami Marc ; gentil, avec un petit retard mental, timide, sympa. Je commence à me dire que c'est peut-être ça qu'il me faudrait pour réussir à accepter mon sort, il faudrait que je sois en couple avec quelqu'un qui a ce genre de retard mental, qui voit toujours tout de façon simple, qui ne réfléchit pas. Une soirée, on est sensé en profiter... je n'ai fait qu'avoir des pensées affreuses. Nouvelle soirée. Nouveau moment passé à me demander ce que je fous là, au milieu de tous ces gens qui font la fête et qui s’amusent. J’ai rencontré un type qui m’a fait penser à mon ancien ami Marc ; gentil, avec un petit retard mental, timide, sympa. Je commence à me dire que c’est peut-être ça qu’il me faudrait pour réussir à accepter mon sort, il faudrait que je sois en couple avec quelqu’un qui a ce genre de retard mental, qui voit toujours tout de façon simple, qui ne réfléchit pas.

Une soirée, on est sensé en profiter… je n’ai fait qu’avoir des pensées affreuses. J’ai d’abord songé que si je faisais un coma éthylique devant toutes ces personnes, ça ferait un beau bordel. Ensuite, j’ai voulu coucher avec quelqu’un, n’importe qui, mais je voulais avoir un instant sexe ce soir. Après ça, j’ai bu. Ma pote et moi, on s’est fait draguer, et j’ai failli coller mon poing dans la gueule d’un type lourdaud. Après ça, j’ai dansé et j’ai essayé d’oublier tout. J’ai réussi pendant environ une demi-heure. Ensuite, j’ai recommencé à boire. Je suis un désastre. J’ai pensé à ça pendant toute la soirée. J’y pense encore, là. Faudrait que j’aille dormir. Mais je n’y arriverai pas…

Pourquoi tout est toujours aussi flou, aussi incompréhensible ? J’aurais voulu naître avec une espèce de retard mental, moi aussi. J’aurais voulu ne jamais voir la vie autrement que simplement, si ça avait été le cas j’aurais pu accepter de me résigner, de ne pas chercher sans cesse à me dépasser et à croire que je suis capable de plus… parce que c’est entièrement faux, je ne suis pas capable de faire plus, je ne suis capable de rien… Je suis un désastre et je n’ai même pas la force de l’accepter totalement.

Arrive un moment où il faut choisir, non ? Choisir de vivre ou de mourir. Choisir sa voix. Choisir d’être simple ou d’être compliqué. Choisir d’aimer quelqu’un. Choisir de vivre avec certaines personnes plutôt que d’autres. Je ne sais pas choisir. C’est comme si je n’avais jamais appris à choisir…

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2020-02-09T02:29:34+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Il-n-est-pas-la-reponse-et-tu-le-sais "Il n'est pas la réponse, et tu le sais." J'ai repris contact avec lui. Pourquoi ai-je fini par le faire ? Je l'ignore. Sans doute que j'ai laissé trop de place à la fillette en moi qui continue de pleurer et d'espérer un peu de tendresse et de réconfort. J'ai beau savoir que cet homme n'est pas la réponse, je vais le revoir. Je vais revoir mon père. Même l'écrire me semble idiot. Je voudrais qu'il y ait une réponse, quelque part, une solution... et mon fichu cœur de gamine voudrait que ce soit lui. Avant, je parlais avec d'autres, je me confiais à propos de mon père, j'écoutais certains conseils et j'essayais J’ai repris contact avec lui. Pourquoi ai-je fini par le faire ? Je l’ignore. Sans doute que j’ai laissé trop de place à la fillette en moi qui continue de pleurer et d’espérer un peu de tendresse et de réconfort. J’ai beau savoir que cet homme n’est pas la réponse, je vais le revoir. Je vais revoir mon père. Même l’écrire me semble idiot. Je voudrais qu’il y ait une réponse, quelque part, une solution… et mon fichu cœur de gamine voudrait que ce soit lui.

Avant, je parlais avec d’autres, je me confiais à propos de mon père, j’écoutais certains conseils et j’essayais d’avancer, de faire bouger les choses. Je ne le fais plus. Mon père n’est plus qu’une anecdote que je lance une fois de temps en temps, lorsque les conversations s’y prêtent. Ou alors j’en parle avec détachement, je raconte les grandes lignes de notre passé de façon simple, rapide, mécanique, comme si cela ne m’appartenait pas. A mes yeux, mon père est mort. Et le revoir, c’est un véritable périple au cœur de la souffrance. Je ne sais même pas pourquoi je m’inflige ça. Je me contente de faire les choses, de suivre mes idées stupides lorsqu’elles me viennent en tête. Je n’ai que ça à faire de ma vie. Je ne fais rien de bien, je ne fais rien de mal, je suis remplaçable. Je ferais mieux de mourir, ça m’éviterait toutes ces idioties… mais je n’en trouve pas la force. Alors à défaut de provoquer la mort, je l’attends. Elle finira bien par venir un jour, comme pour tout le monde. Je me demande d’ailleurs ce que je ressentirai lorsque mon père sera vraiment mort. Probablement pas grand-chose. Je me sens déjà tellement vide.

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2020-02-02T22:19:16+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Dreamcatcher Dreamcatcher Je suis chez ma mère, là. Elle écoute la radio. Elle danse, elle chante, elle s'éclate ; je l'entends parfois rire dans la cuisine. Pendant que moi, dans les chambres à l'étage, j'écoute "Rocket man" de Elton John, avec mon petit MP3, et que j'ai presque envie de pleurer. Je ne pleure pas, je retiens mes larmes. Et je vais descendre les escaliers, sourire à ma mère. Parce que je suis comme ça. Je ne sais pas faire autrement. Je ne sais pas comment faire pour que l'on puisse comprendre pourquoi je pleure. Je ne sais pas comment faire face à toutes les questions qu'on me poserait si Je suis chez ma mère, là. Elle écoute la radio. Elle danse, elle chante, elle s’éclate ; je l’entends parfois rire dans la cuisine. Pendant que moi, dans les chambres à l’étage, j’écoute "Rocket man" de Elton John, avec mon petit MP3, et que j’ai presque envie de pleurer. Je ne pleure pas, je retiens mes larmes. Et je vais descendre les escaliers, sourire à ma mère. Parce que je suis comme ça. Je ne sais pas faire autrement. Je ne sais pas comment faire pour que l’on puisse comprendre pourquoi je pleure. Je ne sais pas comment faire face à toutes les questions qu’on me poserait si je ne me cachais plus derrière un masque, si je le retirais soudainement.

J’ai envie de mourir. J’ai envie de passer 24h à faire la fête, de danser pendant des heures, de fumer en regardant les étoiles, de plonger nue dans une piscine ou une rivière, de chanter dans un karaoké une chanson super triste et super belle qui me ferait pleurer, de passer la nuit avec un homme et une femme pour faire l’amour et m’endormir dans leurs bras ensuite, de me lever en même temps que le soleil pour observer le ciel matinal assise sur un toit avec la ville en contrebas… et enfin, j’ai envie de m’allonger doucement sur un lit avec la fenêtre ouverte pour que les rayons de ce soleil me caressent le visage, de m’endormir et de ne plus jamais rouvrir les yeux.

J’aimerais être une sorte de rêve, qu’il suffise d’un attrape-rêve pour pouvoir m’atteindre, m’attraper, me ramener dans le monde, m’ancrer à la vie.

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2020-01-31T21:28:00+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/So-what So what ? Et bien, rien de nouveau. Oh si, juste une chose : le rendez-vous avec le psy a été un échec total. J'ai à peine évoquer quelques uns de mes problèmes les moins importants, mais déjà je sens que ça ne va pas. D'abord, j'ai eu droit à une écoute distraite, à des espèces de marmonnements qui sonnaient comme des conseils lancés au hasard sans savoir si je les avais entendus ou pas... en fait, je pense que le psy avait fumé avant le rendez-vous et qu'il était défoncé. Rien de neuf, donc. Je sombre toujours, toujours plus loin... Et bien, rien de nouveau. Oh si, juste une chose : le rendez-vous avec le psy a été un échec total. J’ai à peine évoquer quelques uns de mes problèmes les moins importants, mais déjà je sens que ça ne va pas. D’abord, j’ai eu droit à une écoute distraite, à des espèces de marmonnements qui sonnaient comme des conseils lancés au hasard sans savoir si je les avais entendus ou pas… en fait, je pense que le psy avait fumé avant le rendez-vous et qu’il était défoncé.

Rien de neuf, donc. Je sombre toujours, toujours plus loin…

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2020-01-26T21:24:44+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Le-psy Le psy Depuis plusieurs années, l'idée de voir un psy me semblait complètement stupide. Dans mon enfance, j'étais suivie par une psy, une gentille vieille dame, qui m'aidait et veillait à ce que les disputes entre mes parents ne m'affectent pas trop, ne me perturbent pas dans ma petite vie de fillette. J'ai arrêté de la voir à mes dix ans, je m'en sortais toute seule. Ensuite, je n'ai plus pensé aux psys. Mais lorsque j'ai recommencé à me sentir perdue, je me suis dis que ça allait peut-être m'aider. Et j'ai erré de psy en psy, de rendez-vous en rendez-vous, des moments affreux et Depuis plusieurs années, l’idée de voir un psy me semblait complètement stupide. Dans mon enfance, j’étais suivie par une psy, une gentille vieille dame, qui m’aidait et veillait à ce que les disputes entre mes parents ne m’affectent pas trop, ne me perturbent pas dans ma petite vie de fillette. J’ai arrêté de la voir à mes dix ans, je m’en sortais toute seule. Ensuite, je n’ai plus pensé aux psys. Mais lorsque j’ai recommencé à me sentir perdue, je me suis dis que ça allait peut-être m’aider. Et j’ai erré de psy en psy, de rendez-vous en rendez-vous, des moments affreux et angoissants où j’avais l’impression de ne dire que des conneries. Donc, plus de psy.

Et maintenant ? J’ai passé des mois à osciller entre prendre un nouveau rendez-vous, prendre à nouveau le risque de me confier, ou tenter de tout faire seule comme je l’ai pratiquement toujours fait, si on ne compte pas la psy de mes dix premières années. J’ai finalement pris un rendez-vous. Mais même là, je ne suis toujours pas décidée. Une envie de ne pas m’y rendre me vient et je crois que je vais y céder. D’un autre côté, je ne pense pas qu’esquiver ce rendez-vous soit une bonne idée… Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi dire. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire à cette personne inconnue qui va me regarder fixement, assise dans un fauteuil, en attendant que je déballe ma vie dans un fouillis de mots incohérents ? Est-ce que je dois d’abord me présenter, parler de ma journée, de comment je me sens, ou dire la première idiotie qui me viendra à l’esprit ? Rien que de réfléchir à tout ça, ça me fatigue. Et j’ai envie d’esquiver, de ne plus devoir y penser. Je me dis que ce serait mieux que j’aille au cinéma voir un film, me détendre et oublier tout ce bordel. En plus, ça fait si longtemps que je ne suis pas allée au cinéma… ça me manque.

Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quel choix je vais faire, si l’une de ces options est mauvaise et l’autre non, si je vais prendre la bonne décision, ou si je vais faire le mauvais choix mais que ce sera finalement ce dont j’avais besoin… Le monde part en cacahuètes, de toute façon. Alors, qu’est-ce que ça peut faire si moi aussi, je me perds ?

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2020-01-19T23:15:00+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Inutile Inutile Encore cette impression, celle ne de ne savoir rien faire, de n'être qu'un boulet, une personne maladroite dans tous les domaines... Pourquoi chaque moment de ma vie me donne cette impression ? Je me sens tellement mal, les larmes aux yeux pour un rien, la colère contre tout le monde moi y compris, tout ça forme quelque chose de vertigineux qui me fait perdre pied. C'est à croire que je n'ai vraiment rien à faire ici, que j'aurais dû naître ailleurs, dans un petit recoin sombre de l'univers là où personne n'irait me chercher et où j'aurais pu continuer de rêver comme une enfant Encore cette impression, celle ne de ne savoir rien faire, de n’être qu’un boulet, une personne maladroite dans tous les domaines… Pourquoi chaque moment de ma vie me donne cette impression ? Je me sens tellement mal, les larmes aux yeux pour un rien, la colère contre tout le monde moi y compris, tout ça forme quelque chose de vertigineux qui me fait perdre pied. C’est à croire que je n’ai vraiment rien à faire ici, que j’aurais dû naître ailleurs, dans un petit recoin sombre de l’univers là où personne n’irait me chercher et où j’aurais pu continuer de rêver comme une enfant chaque jour de ma vie.

La soirée d’hier n’a rien changé. C’était même pire. En me réveillant ce matin, j’en suis arrivée au point où j’ai regretté de ne pas avoir la gueule de bois. Parce que je me suis réveillée et que j’ai ouvert les yeux en me sentant comme si je n’avais pas fait la fête, comme si mes quelques heures d’amusement de la veille n’avaient jamais existé. Je n’ai même pas trouvé la force d’aller courir, je me suis laissée abrutir par mon ordinateur et mon lit réconfortant.

Parfois, je me demande encore pourquoi des gens continuent de venir me parler, essayant d’avoir une conversation normale avec moi, de me poser les questions que tout le monde pose, "tu fais quoi dans la vie ?", "t’as des frères et sœurs ?", ce genre de choses qui à force devient lassant. Pourquoi me poser toutes ces questions si au final, c’est pour m’oublier après ? Je n’ai pas envie qu’on cherche à me connaître de cette façon, ça me donne juste l’impression de n’être qu’un amas d’informations inutiles qu’on va ranger dans un coin, et j’en viens à me dire que je ne mérite pas d’être connue et que personne ne le mérite non plus, qu’on ne fait que se mentir en imaginant le contraire parce que ça fait moins chier que la vérité. Quand je rêvais encore, je m’imaginais que peut-être un jour je pourrais balancer une phrase différente, une phrase tout sauf normale et habituelle, la phrase juste par rapport à la situation et par rapport à ce que je ressens vraiment dans mon cœur, et que cette phrase résonnerait dans le cœur de la personne d’en face et trouverait une réponse. J’imaginais qu’un jour je ne serais pas la seule à sortir des phrases bizarres ou trop poétiques, que je ne les balancerais pas dans le vide, qu’il n’y aurait pas uniquement autour de moi des gens qui se moqueraient de moi parce que je dis ces phrases-là et ces mots qui ont pourtant tant d’importance pour moi. Je n’arrive plus à y croire, maintenant, je ne crois plus en rien…

Inutile. C’est le mot qui me définit le mieux, je pense. Peu importe ce que je fais, je sais que n’importe qui pourrait le faire à ma place ; d’ailleurs, lorsque j’ai un empêchement, on me trouve un remplaçant et je ne manque à personne. Je ne suis rien d’autre qu’une option parmi tant d’autres, facilement oubliable, facilement remplaçable. Et putain ce que ça fait mal…

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2020-01-13T01:41:07+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/La-rage-au-coeur La rage au cœur Putain de journée... C'est quand même assez rare que j'ai des journées où je me retrouve dans un état pareil, généralement c'est plus quelque chose qui ne dure que quelques heures. Mais là, j'ai eu la rage. Et pourtant, je n'avais aucune véritable raison d'être aussi en colère, d'avoir cette envie d'exploser à tout moment. J'avais même tout pour passer une journée des plus calmes. Un vendredi sans boulot, du temps pour moi et pour essayer enfin de dormir correctement, du silence pour écouter des chansons magnifiques et apaisantes... j'avais tout pour réussir à mettre mon Putain de journée… C’est quand même assez rare que j’ai des journées où je me retrouve dans un état pareil, généralement c’est plus quelque chose qui ne dure que quelques heures. Mais là, j’ai eu la rage. Et pourtant, je n’avais aucune véritable raison d’être aussi en colère, d’avoir cette envie d’exploser à tout moment. J’avais même tout pour passer une journée des plus calmes. Un vendredi sans boulot, du temps pour moi et pour essayer enfin de dormir correctement, du silence pour écouter des chansons magnifiques et apaisantes… j’avais tout pour réussir à mettre mon mal-être à distance au moins pendant une journée. Il a suffit d’un rendez-vous avec un conseiller bancaire pour que je me transforme en volcan. En soi, le problème n’a rien de si grave, et encore une fois, la plupart des gens ne se seraient pas énervés autant pour si peu. Mais je ne suis pas la plupart des gens. Je suis pire.

Demain soir, j’ai prévu de sortir. J’ai déjà passé deux journées dans un état lamentable, je refuse d’en subir une troisième, je ne pourrais pas le supporter. Tout à l’heure, j’ai encore songé à en finir avec tout ça, avec tout ce monde, tout ce bruit, toutes ces douleurs… j’ai entaillé ma peau, j’ai fait des coupures rouges encore et encore, et j’ai regardé le sang couler avec un regard vide, mon regard, celui de mon reflet dans le miroir qui s’est mit à me fixer. Je sors demain pour éviter de me retrouver à nouveau seule dans ma salle de bain, ou encore seule dans la cuisine avec toute la nourriture autour de moi et cette envie de manger alors que je n’ai pas faim. Je sors demain pour avoir une excuse et dire à ma famille que je ne suis pas disponible pour les voir. Mais j’ai la rage au cœur, la rage, la rage… celle qui explose comme une bombe à la figure de n’importe qui, celle qui me fait cogner mes poings contre tout ce que je peux trouver. J’ai la rage qui me réchauffe le cœur tout en me le brûlant. Dans ces moments-là, je me sens plus que jamais comme un monstre ; prise par mes pires pulsions, incontrôlable, impossible à suivre, dangereuse pour moi comme pour les autres…

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2020-01-10T21:04:38+01:00
https://morceauxdemoi.journalintime.com/Reveries-d-un-autre-monde Rêveries d'un autre monde I might as well be on Mars / You can't see me / I might as well be the Man on the Moon / You can't hear me / Oh, can you feel me so close / And yet so far / Baby, I might as well be on Mars... J'ai réussi à rêver un peu, pendant cette interminable journée. Peut-être que ça semble quelque peu cliché mais... j'ai rêvé d'un autre monde. Et ça m'a aidé à supporter... eh bien, tout ce que j'avais à supporter. Souvent, j'ai cette impression de venir d'ailleurs, d'être tellement en dehors de tout ce qui existe dans ce monde-là... I might as well be on Mars / You can’t see me / I might as well be the Man on the Moon / You can’t hear me / Oh, can you feel me so close / And yet so far / Baby, I might as well be on Mars...

J’ai réussi à rêver un peu, pendant cette interminable journée. Peut-être que ça semble quelque peu cliché mais… j’ai rêvé d’un autre monde. Et ça m’a aidé à supporter… eh bien, tout ce que j’avais à supporter. Souvent, j’ai cette impression de venir d’ailleurs, d’être tellement en dehors de tout ce qui existe dans ce monde-là…

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2020-01-07T17:48:00+01:00