Je n’écrirai plus ici. Ecrire ici revient à continuer de hurler parmi la foule sans avoir la moindre chance de donner un sens à mes mots. Maintenant, je serai silencieuse. Et peut-être qu’on me laissera disparaître…
]]>Chaque jour, je me sens un peu plus inutile. J’essaye pourtant de me battre encore, je tente de résister, de me dire que même s’il n’y a pas grand-chose à quoi me raccrocher il y a toujours au moins un petit truc… ça ne suffit pas. J’ai l’impression de tomber dans un gouffre infini, de tomber toujours plus bas, de tomber et de tomber encore sans que rien ni personne ne puisse arrêter ma chute.
Pourquoi je me lève le matin ? Qu’est-ce que je fais là, en vie, à respirer de l’air et à parler, si c’est pour que personne n’écoute vraiment et que rien ne change ? Pourquoi je fais encore semblant de chercher des projets d’avenir alors qu’au fond de moi je n’y crois pas une seconde ?
Je… j’ai l’impression d’être déjà morte…
]]>Même sans le confinement, j’aurais arrêté de voir le psy. Notre dernier rendez-vous m’a fait définitivement comprendre qu’il ne peut rien pour moi. Je le savais, mais ça ne m’a pas empêché d’être triste et déçue. Une part de moi s’est encore laissé avoir par l’illusion, par l’espoir… et ensuite, je l’ai amèrement regretté. Je ne veux voir ni psy ni ami ni famille. Parce qu’ils restent dans leur monde et qu’ils ne peuvent pas ne serait-ce qu’entrapercevoir le mien. Je suis seule dans mon propre monde minuscule. Et j’ai mal.
J’ai les yeux qui me brûlent à force de pleurer et de passer trop de temps devant l’écran de mon ordinateur. Mais peu m’importe, je pourrais même devenir aveugle que ça ne me changerait rien, au fond. Idem pour mes oreilles, que je maltraite régulièrement ces jours-ci en redécouvrant une à une les chansons de Fear Factory. Finir sourde et aveugle n’est pas mon but, mais si cela finit par m’arriver, je m’en moque. Ce sera comme avec ma dépression, j’imagine. Certains me plaindront, d’autres s’énerveront contre moi en disant que je l’ai bien cherché et que c’est de ma faute, il y aura des personnes qui chercheront sans cesse des solutions pour que tout redevienne comme avant, il y en aura d’autres qui me mentiront soit-disant pour mon bien, d’autres qui n’hésiteront pas à me blesser avec la vérité parce qu’ils penseront que rajouter une plaie à quelqu’un qui en est couvert ça n’est pas bien grave… et au final, personne ne pourra faire quoi que ce soit. C’est dur d’aider quelqu’un à retrouver sa propre force de guérison, hein. Je l’ai fait, pour certaines personnes, je les ai aider à retrouver cette force, cette croyance, cette confiance en eux-mêmes, cette certitude qu’ils avaient les clefs de leur propre guérison. Combien de temps encore devrais-je attendre avant de rencontrer quelqu’un qui pourra faire de même avec moi ? Je ne sais pas, je ne sais plus… je finis par ne plus croire qu’une telle personne existe. J’ai envie de mourir, de fuir pour de bon dans mon petit monde. Seule avec moi-même. Et c’est déjà bien assez… je suis mon propre monstre, je suis sûrement l’un des meilleures reflets de ce qu’est l’humanité : quoi qu’il puisse arriver, l’humanité cause toujours sa propre perte…
]]>Beaucoup de personnes se sentent oppressées, angoissées. Certains au contraire se découvrent une sorte de courage et décident de participer à "la guerre", comme le dit notre incapable de président ; ils cherchent un remède, une solution, ils luttent de leur mieux. Pourquoi pas. C’est une cause comme une autre à défendre. Une partie de moi envient ces personnes-là, parce qu’elles ont la conviction de faire quelque chose de bien.
Je pourrais tomber malade, moi aussi. Je pourrais aussi aller faire du bénévolat auprès de ceux qui en ont besoin. Je pourrais également choisir faire l’autruche et de faire comme si de rien n’était. Je pourrais mourir en me faisant écrasée par une voiture en allant faire mes courses, lundi prochain. Pourquoi cela ne semble pas m’atteindre ? C’est comme si j’observais tout et que je ne voyais rien. Peut-être que c’est moi, la pire des connes de l’humanité…
]]>C’est un autre niveau, maintenant. Comme dans les jeux vidéos lorsqu’on arrive à une étape qui se démarque des précédentes par sa complexité, une étape qui nécessite des heures et des heures pour être résolue. Sauf que la vie n’est pas un jeu vidéo, sinon j’aurais tout fait pour trouver le moyen de relancer une nouvelle partie, pour être quelqu’un d’autre, pour effacer le monstre. Je parle de jeux vidéos parce que j’ai recommencé à y être accro, je crois. Certains paniquent, et pendant ce temps, moi je ressors mes vieux jeux et ma console des cartons de déménagement… chacun ses priorités. Demain, j’irai m’acheter une bouteille de Jack Daniel. J’essayerai d’oublier que la dernière fois que j’ai voulu faire la fête j’ai failli violer quelqu’un. J’essayerai d’oublier que je n’ai aucun avenir pour ne pas avoir une fois de plus la tentation de me tuer.
J’aimerais que le corona débarrasse le monde de ma carcasse… parce que je n’en ai pas le courage.
]]>Demain, je sors faire la fête. La semaine prochaine aussi. Autant tout foutre en l’air, puisque tout part déjà complètement en live…
]]>A mon père : je suis désolée, désolée de t’imposer mon bordel émotionnel et de m’être encore une fois trompée en croyant que tu pourrais ne pas me décevoir.
A mon frère N : j’aimerais être un meilleur modèle pour toi, petit frère… un jour, peut-être me pardonneras-tu d’avoir failli à mon devoir de sœur.
A la seule personne que je peux encore appeler une "amie", c’est-à-dire L : je suis tellement désolée de ne pas pouvoir te rendre ton amitié, de ne pas réussir à me confier à toi comme tu le fais avec moi ; je ne te mérite sûrement pas.
A toi, "Petit Prince" : je n’aurais pas dû croiser ta route, tu es bien plus heureux sans moi, aussi je te demande de m’excuser pour toute la peine que je t’ai causé ; garde ton innocence en restant loin de moi.
A Val, mon "frère-pas-de-sang-qui-a-quand-même-était-mon-frère" : je ne sais pas si nous nous reverrons, toi et moi, mais je suis vraiment désolée d’avoir fui et de t’avoir laissé derrière moi affronter les ennuis tout seul.
A la bande de joyeux fous chez qui j’ai fait la fête vendredi : désolée, désolée pour tout ce que j’ai dit et fait, désolée d’être le nuage noir qui assombrit la bonne humeur de ce groupe soudé que vous formez tous…
Je crois que j’avais besoin d’écrire ces mots. Encore une fois, ce sont les excuses que je ne donnerai jamais en face à face… et pour ça aussi je m’en veux. Je suis si lâche…
]]>
Je me rappelle avoir écrit cette phrase, il y a environ un an. Je ne crois pas avoir progressé par rapport à ces mots, je les vois tels qu’ils sont, et ils sont toujours d’actualité, ils sont toujours les miens parce que je les ai écrit mais aussi parce que si je les écrit aujourd’hui ils sortent directement de mon cœur comme autrefois.
Une fête d’anniversaire, vendredi soir. Cette soirée m’a rappelée le désastre de la nuit de samedi, la semaine dernière. Parce que pour ces deux soirées-là, j’étais complètement délirante et seule dans mes propres délires, et que même si personne ou presque ne l’a remarqué, moi, j’en avais parfaitement conscience. Je savais que j’étais ridicule, que je disais trop de choses alors que j’aurais dû me taire, que je n’étais à ma place nulle part parmi tout ce monde. D’ailleurs, je vagabondais sans cesse d’un groupe de personnes à un autre, cherchant à attirer l’attention ; je me faisais l’effet d’un chien qui quémande des caresses. Les soirées et les fêtes sont sensées m’aider à m’oublier… en ce moment, je crois que cela ne marche plus. Comment faire ? Quel sera mon prochain défouloir, ma prochaine distraction ?
Je ne sais pas quoi faire, je ne fais que suivre les événements. J’essaie d’oublier qu’on m’oublie. J’essaie de m’oublier parce que c’est plus supportable, comme ça.
J’ai écrit ça à l’instant. Souvent, des envies d’écrire me viennent le soir, ou plutôt, la nuit, lorsque je ne dors pas. Comme cette nuit. Tant de choses m’échappent… je ne sais plus après quoi je cours, mais je continue de courir, je ne peux pas m’arrêter. J’aimerais pourtant m’arrêter, me reposer. Je ne trouve plus le sommeil, le vrai sommeil réparateur, je ne dors que quelques heures et elles sont faites de cauchemars et de rêves perturbants. Certains font des croix pour compter un jour de plus où ils ont réussi à survivre, moi je fais de même mais je compte les nuits. Une nuit de plus à fixer le ciel sombre, la lune changeante, les étoiles si lointaines, les nuages qui voyagent et qu’on ne voit pas toujours… Je suis si fatiguée.
]]>J’avais écrit ces mots, il y a longtemps, à peu près au moment où mes moments de crise ont débuté. Les vraies crises, je veux dire. Celles qui m’ont fait passer pour une folle auprès de pas mal de personne parce qu’ils m’ont vue gueuler et pleurer pour des choses anodines et que cette attitude n’avaient pour eux aucun sens.
Retour chez le psy demain. Mon troisième rendez-vous. Trois quart d’heure de gêne pendant lesquels je vais trop parler, trop espérer, trop me confier… et au final, sortir déçue, dégoûtée, en miettes…
Aujourd’hui, je crois que c’est la première fois que j’ai eu envie d’appeler mon paternel. Et honnêtement, je ne sais toujours pas s’il s’agit d’un bon ou d’un mauvais signe. On parle quand même de mon père, et de tout le passé lourd que cela implique, de toute la charge émotionnelle qu’il apporte avec lui, charge qui risque de me faire dérailler à nouveau.
Trop de bordel dans mon existence… mon âme devait être complètement bourrée et défoncée au moment du choix avant la réincarnation sur le plan terrestre, je pense.
]]>Plus j’écris et plus je crois que je me perds, plus je parle et plus on me lance de mots qui me blessent… comme si je tentais malgré moi de retrouver espoir et qu’à chaque fois on me jetait en pleine face que je me suis encore fait des illusions…
]]>Une soirée, on est sensé en profiter… je n’ai fait qu’avoir des pensées affreuses. J’ai d’abord songé que si je faisais un coma éthylique devant toutes ces personnes, ça ferait un beau bordel. Ensuite, j’ai voulu coucher avec quelqu’un, n’importe qui, mais je voulais avoir un instant sexe ce soir. Après ça, j’ai bu. Ma pote et moi, on s’est fait draguer, et j’ai failli coller mon poing dans la gueule d’un type lourdaud. Après ça, j’ai dansé et j’ai essayé d’oublier tout. J’ai réussi pendant environ une demi-heure. Ensuite, j’ai recommencé à boire. Je suis un désastre. J’ai pensé à ça pendant toute la soirée. J’y pense encore, là. Faudrait que j’aille dormir. Mais je n’y arriverai pas…
Pourquoi tout est toujours aussi flou, aussi incompréhensible ? J’aurais voulu naître avec une espèce de retard mental, moi aussi. J’aurais voulu ne jamais voir la vie autrement que simplement, si ça avait été le cas j’aurais pu accepter de me résigner, de ne pas chercher sans cesse à me dépasser et à croire que je suis capable de plus… parce que c’est entièrement faux, je ne suis pas capable de faire plus, je ne suis capable de rien… Je suis un désastre et je n’ai même pas la force de l’accepter totalement.
Arrive un moment où il faut choisir, non ? Choisir de vivre ou de mourir. Choisir sa voix. Choisir d’être simple ou d’être compliqué. Choisir d’aimer quelqu’un. Choisir de vivre avec certaines personnes plutôt que d’autres. Je ne sais pas choisir. C’est comme si je n’avais jamais appris à choisir…
]]>Avant, je parlais avec d’autres, je me confiais à propos de mon père, j’écoutais certains conseils et j’essayais d’avancer, de faire bouger les choses. Je ne le fais plus. Mon père n’est plus qu’une anecdote que je lance une fois de temps en temps, lorsque les conversations s’y prêtent. Ou alors j’en parle avec détachement, je raconte les grandes lignes de notre passé de façon simple, rapide, mécanique, comme si cela ne m’appartenait pas. A mes yeux, mon père est mort. Et le revoir, c’est un véritable périple au cœur de la souffrance. Je ne sais même pas pourquoi je m’inflige ça. Je me contente de faire les choses, de suivre mes idées stupides lorsqu’elles me viennent en tête. Je n’ai que ça à faire de ma vie. Je ne fais rien de bien, je ne fais rien de mal, je suis remplaçable. Je ferais mieux de mourir, ça m’éviterait toutes ces idioties… mais je n’en trouve pas la force. Alors à défaut de provoquer la mort, je l’attends. Elle finira bien par venir un jour, comme pour tout le monde. Je me demande d’ailleurs ce que je ressentirai lorsque mon père sera vraiment mort. Probablement pas grand-chose. Je me sens déjà tellement vide.
]]>J’ai envie de mourir. J’ai envie de passer 24h à faire la fête, de danser pendant des heures, de fumer en regardant les étoiles, de plonger nue dans une piscine ou une rivière, de chanter dans un karaoké une chanson super triste et super belle qui me ferait pleurer, de passer la nuit avec un homme et une femme pour faire l’amour et m’endormir dans leurs bras ensuite, de me lever en même temps que le soleil pour observer le ciel matinal assise sur un toit avec la ville en contrebas… et enfin, j’ai envie de m’allonger doucement sur un lit avec la fenêtre ouverte pour que les rayons de ce soleil me caressent le visage, de m’endormir et de ne plus jamais rouvrir les yeux.
J’aimerais être une sorte de rêve, qu’il suffise d’un attrape-rêve pour pouvoir m’atteindre, m’attraper, me ramener dans le monde, m’ancrer à la vie.
]]>Rien de neuf, donc. Je sombre toujours, toujours plus loin…
]]>Et maintenant ? J’ai passé des mois à osciller entre prendre un nouveau rendez-vous, prendre à nouveau le risque de me confier, ou tenter de tout faire seule comme je l’ai pratiquement toujours fait, si on ne compte pas la psy de mes dix premières années. J’ai finalement pris un rendez-vous. Mais même là, je ne suis toujours pas décidée. Une envie de ne pas m’y rendre me vient et je crois que je vais y céder. D’un autre côté, je ne pense pas qu’esquiver ce rendez-vous soit une bonne idée… Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi dire. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire à cette personne inconnue qui va me regarder fixement, assise dans un fauteuil, en attendant que je déballe ma vie dans un fouillis de mots incohérents ? Est-ce que je dois d’abord me présenter, parler de ma journée, de comment je me sens, ou dire la première idiotie qui me viendra à l’esprit ? Rien que de réfléchir à tout ça, ça me fatigue. Et j’ai envie d’esquiver, de ne plus devoir y penser. Je me dis que ce serait mieux que j’aille au cinéma voir un film, me détendre et oublier tout ce bordel. En plus, ça fait si longtemps que je ne suis pas allée au cinéma… ça me manque.
Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quel choix je vais faire, si l’une de ces options est mauvaise et l’autre non, si je vais prendre la bonne décision, ou si je vais faire le mauvais choix mais que ce sera finalement ce dont j’avais besoin… Le monde part en cacahuètes, de toute façon. Alors, qu’est-ce que ça peut faire si moi aussi, je me perds ?
]]>La soirée d’hier n’a rien changé. C’était même pire. En me réveillant ce matin, j’en suis arrivée au point où j’ai regretté de ne pas avoir la gueule de bois. Parce que je me suis réveillée et que j’ai ouvert les yeux en me sentant comme si je n’avais pas fait la fête, comme si mes quelques heures d’amusement de la veille n’avaient jamais existé. Je n’ai même pas trouvé la force d’aller courir, je me suis laissée abrutir par mon ordinateur et mon lit réconfortant.
Parfois, je me demande encore pourquoi des gens continuent de venir me parler, essayant d’avoir une conversation normale avec moi, de me poser les questions que tout le monde pose, "tu fais quoi dans la vie ?", "t’as des frères et sœurs ?", ce genre de choses qui à force devient lassant. Pourquoi me poser toutes ces questions si au final, c’est pour m’oublier après ? Je n’ai pas envie qu’on cherche à me connaître de cette façon, ça me donne juste l’impression de n’être qu’un amas d’informations inutiles qu’on va ranger dans un coin, et j’en viens à me dire que je ne mérite pas d’être connue et que personne ne le mérite non plus, qu’on ne fait que se mentir en imaginant le contraire parce que ça fait moins chier que la vérité. Quand je rêvais encore, je m’imaginais que peut-être un jour je pourrais balancer une phrase différente, une phrase tout sauf normale et habituelle, la phrase juste par rapport à la situation et par rapport à ce que je ressens vraiment dans mon cœur, et que cette phrase résonnerait dans le cœur de la personne d’en face et trouverait une réponse. J’imaginais qu’un jour je ne serais pas la seule à sortir des phrases bizarres ou trop poétiques, que je ne les balancerais pas dans le vide, qu’il n’y aurait pas uniquement autour de moi des gens qui se moqueraient de moi parce que je dis ces phrases-là et ces mots qui ont pourtant tant d’importance pour moi. Je n’arrive plus à y croire, maintenant, je ne crois plus en rien…
Inutile. C’est le mot qui me définit le mieux, je pense. Peu importe ce que je fais, je sais que n’importe qui pourrait le faire à ma place ; d’ailleurs, lorsque j’ai un empêchement, on me trouve un remplaçant et je ne manque à personne. Je ne suis rien d’autre qu’une option parmi tant d’autres, facilement oubliable, facilement remplaçable. Et putain ce que ça fait mal…
]]>Demain soir, j’ai prévu de sortir. J’ai déjà passé deux journées dans un état lamentable, je refuse d’en subir une troisième, je ne pourrais pas le supporter. Tout à l’heure, j’ai encore songé à en finir avec tout ça, avec tout ce monde, tout ce bruit, toutes ces douleurs… j’ai entaillé ma peau, j’ai fait des coupures rouges encore et encore, et j’ai regardé le sang couler avec un regard vide, mon regard, celui de mon reflet dans le miroir qui s’est mit à me fixer. Je sors demain pour éviter de me retrouver à nouveau seule dans ma salle de bain, ou encore seule dans la cuisine avec toute la nourriture autour de moi et cette envie de manger alors que je n’ai pas faim. Je sors demain pour avoir une excuse et dire à ma famille que je ne suis pas disponible pour les voir. Mais j’ai la rage au cœur, la rage, la rage… celle qui explose comme une bombe à la figure de n’importe qui, celle qui me fait cogner mes poings contre tout ce que je peux trouver. J’ai la rage qui me réchauffe le cœur tout en me le brûlant. Dans ces moments-là, je me sens plus que jamais comme un monstre ; prise par mes pires pulsions, incontrôlable, impossible à suivre, dangereuse pour moi comme pour les autres…
]]>J’ai réussi à rêver un peu, pendant cette interminable journée. Peut-être que ça semble quelque peu cliché mais… j’ai rêvé d’un autre monde. Et ça m’a aidé à supporter… eh bien, tout ce que j’avais à supporter. Souvent, j’ai cette impression de venir d’ailleurs, d’être tellement en dehors de tout ce qui existe dans ce monde-là…
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