Quelques morceaux de moi

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décembre 2019

Nothing

Tout à l’heure, je suis allée courir. Je me sentais mieux, plus tranquille, un petit peu plus sûre de moi. C’est si vite parti… ça s’en va et ça ne revient pas, ou alors, seulement pour quelques instants, comme si c’était un effet d’une drogue quelconque qui ne pouvait durer indéfiniment. Comme si me sentir bien n’était pas ce pour quoi je suis faite et que je ne pourrais jamais en avoir plus que quelques échos. Peu importe au final ce qui va se passer, je ne me sens pas capable d’y faire face. Je me sens sans aucune force, juste bonne à être balayée par les (...)

Leçon

Les plus sages savent comment vivre. Mais ce ne sont pas les plus sages qui survivent. (...)

The end

Parce qu'il faut bien que j'en parle, à un moment ou un autre. Que ce soit la fin de notre monde ou simplement ma fin, c'est-à-dire, ma mort, il fallait que j'écrive quelque chose à ce sujet. On dit souvent que la fin de quelque chose signifie le début de quelque chose d'autre. Une fin, un commencement. Je ne sais pas ce qui m'attend, après ma mort, et je ne tiens pas à le savoir. Et il en est de même pour la fin du monde. Beaucoup de personnes en parlent, beaucoup disent que cela arrivera plus tôt qu'on ne le croit, et beaucoup se préparent. Ils se préparent à survivre. (...)

Sombre matière

Peu à peu, je commence à accepter mes propres ténèbres. Pas évident de s'y faire, hein. Pas facile de comprendre qu'on a comme un monstre en nous et que ce monstre prend plus de place qu'on le voudrait. Il faut dire que j'aide pas aussi. Je regarde des films et des séries avec des personnages torturés autant physiquement que mentalement, et quand j'éteins l'ordinateur c'est pour me jeter sur des livres qui ne racontent pas mieux. Sombre matière de fond qui accompagne mes délires. De tout ce qui me passe par la tête, je ne sais pas quoi dire. Qu'écrire des pages et des pages pour (...)

I did it again...

J'ai cédé, j'ai... et merde. J'ai recommencé à me scarifier, voilà. La seule différence, c'est qu'avant je le faisais parce que j'étais triste à en crever, et que maintenant je le fais parce que j'ai en moi une gigantesque colère qui parfois sort brutalement mais qui parfois refuse de sortir et me dévore de l'intérieur. Et demain je vais aller dans une pharmacie, chercher de quoi panser mes blessures, le cœur lourd, les yeux au sol, la musique dans les oreilles pour essayer d'oublier le monde. (...)

" 'Cause I'm Wanted dead or alive..."

"J’ai toujours aimé les femmes bizarres, les folles, les solitaires, les moches aux yeux des autres, les addictes. Les énervées, les passionnées, imprévisibles. J’ai toujours aimé les femmes au tempérament détestable, les obsessionnelles, les dépressives. Les cinglées. Créatives. Les beautés étranges. J’ai toujours aimé celles qui n’aimaient pas l’amour ou qui en avaient peur. Les déraisonnées, les « mal faites ». Les naïves. Les lectrices. Celles qui pensent parfois à la mort (parce qu’on ne peut aimer profondément la vie sans). Celles en qui quelque chose ne (...)

Nouvelle fuite ?

Ça fait un moment, maintenant. Avant, j'en avais très souvent, de ces envies de fuir. Je fuyais tout et tout le monde, je fuyais en me perdant dans mes pensées au lieu d'écouter les gens parler, je fuyais en sortant courir par n'importe quel temps. Je me souviens aussi de la fois où j'avais organisé une fugue pendant tout un weekend, le but étant de partir à un concert dans une ville que je ne connaissais pas, en prenant le train et en passant la nuit toute seule dans un hôtel... un plan complètement idiot que je n'avais finalement pas concrétisé. J'avais dix-sept ans et j'étais (...)

Juste... quelque chose.

Je cherche quelque chose, je ne sais même pas vraiment quoi, je sais juste que je cherche quelque chose et que je le saurais quand je l'aurais trouvée. Parce qu'il me faut cette chose, parce qu'il me manque quelque chose, parce que je ne suis pas... parce que je ne suis pas ce qu'il faut, ce que je devrais être, ce qu'on attend de moi, ce que moi-même je voulais être. "Parfois, elle rêvait de se noyer, ou tout au moins de faire semblant de s'être noyée. Laisser sa veste et son téléphone sur une plage et partir à la nage. Elle pourrait être n'importe qui. Elle pourrait (...)

Mais pourquoi ?

Je ne comprends pas et je pense que je ne comprendrai jamais. Pourquoi moi ? Pourquoi suis-je toujours en décalage avec les autres ? Mais c’est quoi le problème avec moi, bordel ??? Quand ma mère me parle de quelque chose, peu importe le sujet, je n’arrive jamais à m’y intéresser. Parfois, il s’agit de choses importantes, de sa santé, de son travail, mais je ne sais pas pourquoi je n’y prête qu’un intérêt très limité, et mon esprit continue de divaguer ailleurs pendant qu’elle me parle. Certaines situations se passent bizarrement pour moi, alors que pour les (...)

Hope

Je crois comprendre pourquoi ce mot est un prénom pour certains. Je m'imagine parfaitement pour quelle raison on aurait envie de nommer ainsi son enfant. Hope. L'espoir. On dit que c'est ce qui fait vivre. Alors ce serait ça qu'il me manque ? De l'espoir ? Cela me semble encore pire, avoir de l'espoir et se rendre compte qu'on espère pour rien... je ne sais plus quoi penser. J'ai vu un film, hier soir. "Soylent green". Marrant de constater les différentes interprétations qui naissent chez les personnes ayant vues ce film ; il y a celles qui espèrent et celles qui préfèrent ne pas (...)

Merry Christmas...

Je sais que c'est Noel, mais je n'ai pas la tête à ça. J'écris des textes qui n'ont aucun véritable début ni fin, j'écris des choses pour passer le temps, j'écris parce que je ne sais faire que ça. Parfois, je les fais lire à d'autres et parfois je les garde pour moi. C'est Noel et je me moque complètement que cela le soit. J'ai fini de regarder les derniers épisodes de "Fear the walking dead", hier soir. Cette série m'hypnotise. Je crois que je vais la regarder à nouveau. Les films joyeux ce n'est pas pour moi. (...)

Ce que j'écris quand je dérive...

"Musique résonnant aux oreilles, regard impossible à détacher de l'écran d'un ordinateur portable neuf, les mains sur le clavier, un corps en mouvement se débat dans la nuit. Un geste se fait, se créé ; la nuit l'enferme et le geste meurt. Si ce n'est qu'un corps, que fait-il ici ? Qui l'a laissé traîner là, dans cette pièce ? Qui donc l'a laissé pendant des heures en croyant qu'il ne bougerait jamais ? Battement de cœur ou bien battement du tambour, cela se ressemble tant qu'on dirait d'un tambour qu'il est le cœur de la musique hypnotisante et sans harmonie qui résonne entre (...)

Il ne me reste rien

J’ai l’impression d’avoir tout essayé, j’ai essayé de m’éloigner ou au contraire de me rapprocher, j’ai voulu protéger des personnes et j’ai voulu en condamner d’autres, j’ai tenté de me concentrer sur moi et mes ressentis, j’ai tenté de faire abstraction de moi et de ne penser qu’aux autres, j’ai éprouvé de la pitié envers certains, j’ai été jalouse, j’ai été tendre, j’ai été violente, j’ai été consolatrice et aimante, j’ai été aussi impassible qu’un mur de vieilles pierres, j’ai été silencieuse et secrète, j’ai été pleine (...)