Quelques morceaux de moi

Je cours, je cours mais je ne peux pas m'échapper...

Pourquoi ai-je perdu tant de temps à aller à la FAC ? Et au final, tout ce que j’y ai gagné c’est des emmerdes supplémentaires. La première étant un ennui mortel qui a rendu mes journées mornes et tristes à pleurer. Et la seconde arrive maintenant, semble-t-il, et il s’agit de chercher à me faire rembourser les sous que j’ai eu grâce à ma bourse étudiante. La FAC ne m’a servit à rien et c’est même pire, ce lieu a en quelque sorte achevé de me miner le moral. Même maintenant que je n’y suis plus, j’y pense encore et je me dis encore avec regret que j’y ai gaspillé trois ans de ma vie. Je cours mais les problèmes et les regrets me suivent toujours…

Les remarques et les discussions blessantes avec ma famille se sont amplifiées. Résultat, j’en suis rendue au même point que l’an dernier, c’est-à-dire, tout cacher et tout garder pour moi. Visiblement, ils ne veulent pas en entendre parler, et constater mon état - colère et susceptibilité au moindre propos dérangeant, pour ne citer que ça - est une chose qu’ils ne veulent pas prendre en compte, qu’ils se refusent à vraiment voir. J’ai quand même eu droit à des reproches parce que je vais mal et qu’ils ne comprennent pas pourquoi… je trouve ça assez dingue. Un peu… révoltant, oui, c’est un mot qui décrit plutôt bien mon état d’esprit sur la question. Ne me reste qu’une solution, m’éloigner. M’éloigner physiquement, je veux dire. Je vais déménager. Seule. Et tâcher de trouver comment continuer ma vie misérable. Seule.

J’ai beau essayé de trouver de belles choses à ce monde, de chercher des pensées positives sur ma vie ou sur moi-même, tout fini par s’enchaîner à une vitesse folle et je n’arrive plus à suivre, je ne peux que regarder bêtement les problèmes s’amonceler les uns après les autres pour finalement me tomber dessus en bloc. J’ai l’impression d’être prisonnière, d’être enfermée et de ne jamais avoir de véritable liberté. Je suis tellement fatiguée… je me sens complètement foutue… irréparable.