Quelques morceaux de moi

Ma vie en vrac

C’est toujours ainsi. Une idée vient, j’essaye d’y réfléchir et de la soupeser, elle reste, elle s’impose comme un élément clef de ma vie, elle devient réelle parce que je finis par la concrétiser et lui donner corps, et alors elle se déchaîne et embarque au passage une partie de moi qui avait encore eu la folie d’espérer quelque chose.

J’avais écrit ces mots, il y a longtemps, à peu près au moment où mes moments de crise ont débuté. Les vraies crises, je veux dire. Celles qui m’ont fait passer pour une folle auprès de pas mal de personne parce qu’ils m’ont vue gueuler et pleurer pour des choses anodines et que cette attitude n’avaient pour eux aucun sens.

Retour chez le psy demain. Mon troisième rendez-vous. Trois quart d’heure de gêne pendant lesquels je vais trop parler, trop espérer, trop me confier… et au final, sortir déçue, dégoûtée, en miettes…

Aujourd’hui, je crois que c’est la première fois que j’ai eu envie d’appeler mon paternel. Et honnêtement, je ne sais toujours pas s’il s’agit d’un bon ou d’un mauvais signe. On parle quand même de mon père, et de tout le passé lourd que cela implique, de toute la charge émotionnelle qu’il apporte avec lui, charge qui risque de me faire dérailler à nouveau.

Trop de bordel dans mon existence… mon âme devait être complètement bourrée et défoncée au moment du choix avant la réincarnation sur le plan terrestre, je pense.