Quelques morceaux de moi

Hope

Je crois comprendre pourquoi ce mot est un prénom pour certains. Je m’imagine parfaitement pour quelle raison on aurait envie de nommer ainsi son enfant. Hope. L’espoir. On dit que c’est ce qui fait vivre. Alors ce serait ça qu’il me manque ? De l’espoir ? Cela me semble encore pire, avoir de l’espoir et se rendre compte qu’on espère pour rien… je ne sais plus quoi penser.

J’ai vu un film, hier soir. "Soylent green". Marrant de constater les différentes interprétations qui naissent chez les personnes ayant vues ce film ; il y a celles qui espèrent et celles qui préfèrent ne pas espérer. Je n’arrive plus à croire en l’humanité, pas plus que je n’arrive à croire en moi. On a tous une part de ténèbres, on fait tous des choses plus ou moins terribles, mais on dit souvent que cela s’équilibre, que si les temps durs existent les bons côté de la vie existent aussi. Je ne le nie pas. Je dis seulement que malgré cet équilibre, la balance a toujours une tendance à finir par pencher du mauvais côté. Il suffit de regarder l’Histoire, de regarder le monde, de regarder les gens, de se regarder soi-même dans un miroir…

Je n’ai connu de fin heureuse que dans les livres ou les films. C’est pour ça que je n’aime pas regarder des films comme "Soylent Green", parce que cela ne fait que me rappeler les horreurs de la réalité, les horreurs que je connais déjà et celles que je ne connais pas mais que je m’imagine avec assez de facilité pour ne pas avoir besoin qu’un film me fasse un rappel supplémentaire. J’ai déjà bien assez mal au cœur comme ça. J’ai encore envie de pleurer, là. Ça y est, je pleure. J’ai… du mal à écrire. J’ai l’impression que je pourrais pleurer et pleurer pendant des jours et que j’en aurais encore besoin, de continuer à pleurer… que ça ne s’arrêtera pas. Toujours ces deux facettes de moi, la tristesse et la colère, l’envie de pleurer ou l’envie de cogner, me rouler en boule dans mon lit et dormir ou sortir courir dehors même quand il pleut jusqu’à être épuisée. Ce soir, les larmes dominent…

Heureusement que mes parents ne m’ont pas appelée Hope. Cela aurait été d’une telle ironie…